Jelora.fr

Analyse et remise en état d’un magnétoscope EIAJ-1 Sony AV-3670CE

20240214_183003.jpg

Fin 2020, lorsque je regarderais ce qu’il y avait comme magnétoscopes sur LeBonCoin, j’ai vu une annonce pour un « magnétoscope à bandes Sony ».

En voyant la photo de l’engin dans l’annonce, je me suis demandé ce que ça pouvait bien être. Un gros magnétophone à bobines plutôt ?
Puis en cherchant sur Internet avec la référence de l’appareil visible, j’ai vu qu’il s’agissait bien d’un magnétoscope mais avec des bobines de bande magnétique au lieu de cassettes.

Les magnétoscopes à bobines étaient, comme pour les magnétophones en audio, ce qui se faisait au près du grand public avant l’arrivée des cassettes vidéos au début des années 70 et la véritable démocratisation fin des années 70 avec la VHS, le Betamax et le V2000.

Je ne pensais absolument pas tomber un jour sur un magnétoscope de ce type. Proposé à vente pour 60€, je l’ai pris !

Quelques temps après, je l’ai reçu. Pour quelqu’un habitué aux magnétoscopes VHS, c’est un énorme engin ! Il pèse 19 Kg !

20201203_190447.jpg
20201203_190328.jpg
20201203_185802.jpg

Il s’agit un Sony AV-3670CE fabriqué pour le grand public en 1973 et permettant d’enregistrer en noir et blanc sur des bobines de bande magnétique vidéo de 1/2’’ de large.

J’ai pu trouver sur Internet quelques anciennes publicités d’époque :

av-3670.jpg
av-3670ce-sony-p2.jpg
av-3670ce-sony-p3.jpg

Sources images : https://tsf-schoser-documetations.e-monsite.com/pages/pub-diverses/pub-magnetoscospe-sony.html


Lorsque j’ai commencé à remettre en état ce magnétoscope, on m’a donné un exemplaire du manuel de service.
Il y a plein d’informations techniques, de schémas et de procédures à suivre pour parfaitement maintenir et régler l’appareil.
Je l’ai scanné dans son intégralité et assemblé des différentes pages lorsque certains schémas faisaient plusieurs pages.
Il est disponible ici : Sony AV-3670CE - Service manual.pdf

page0002.jpg

Note : La plus part des pages, contenant du texte et des diagrammes en noir et blanc, sont scannées en noir et blanc.
D’autres contenaient des écritures et des diagrammes en couleurs et ont donc été scannées en couleurs.
C’est donc normal de voir certaines pages bien propres en noir en blanc et d’autres qui semblent jaunies car ces dernières ont été scannées en couleurs avec leur usure du temps.


La page de description des caractéristiques techniques contient beaucoup d’informations intéressantes :
- Utilisation d’une bande vidéo 1/2’’ qui défile à 16,32 cm/s.
- Une définition d’image d’au moins 300 points/lignes (ce qui est assez impressionnant pour du matériel grand public).
- Un réponse audio en fréquence allant de 80 Hz à 10 kHz.

page0005_2.jpg




On apprend dans une des publicités présentées plus haut qu’il accepte tous les signaux 50 Hz noir et blanc de l’époque avec le 625 lignes standard, le 405 lignes Britannique et le 819 lignes Français.

av-3670ce-sony-p2_1.jpg


Plusieurs largeurs et durées de bobines étaient proposées par Sony allant de 20 à 60 minutes.
Ce modèle de magnétoscope pouvait accepter les bobines les plus grandes. Ce n’était pas le cas de tous les autres modèles, notamment ceux portables.

av-3670ce-sony-p2_2.jpg


Le trou central des bobines est le même que celui des bobines de bande magnétique audio grand public et est appelé « trident ».

20250413_144811.jpg


D’autres fabricants de l’époque proposaient aussi des bobines de bande vidéo qui pouvaient être utilisés sur cet appareil.

IMG_2018.JPEG

Toutes les bandes vidéos 1/2’’ grand public du commerce n’étaient pas forcément prévues pour le matériel Sony.
D’autres marques ont elles aussi fabriqués leur propre magnétoscope, comme Philips avec son LDL1000 et LDL1002, mais la façon dont été enregistré les signaux sur la bande n’était pas toujours compatible entre les différentes marques et modèles de magnétoscopes.

C’est d’ailleurs ce problème qui amena les fabricants à concevoir en commun un standard de format vidéo grand public appelé le « EIAJ-1 ».
Plus d’informations à son sujet là : https://en.wikipedia.org/wiki/EIAJ-1

Ce modèle AV-3670CE le suit.
Si je tente de lire une bande enregistré avec un autre magnétoscope qui suit le standard EIAJ-1, mon magnétoscope pourra la lire sans problème.
C’est comme le standard VHS mais avec des bobines au lieu de cassettes.

Le format EIAJ-1 enregistre les informations comme suit :
- Une piste audio monophonique est située sur le haut de la bande
- Les pistes vidéos sont enregistrés de façon obliques. Chaque piste alterne un enregistrement d’une trame impaire puis pair qui permettent de former à elles deux une image.
- Une piste de contrôle qui contient un signal périodique précis que le magnétoscope suit pendant la lecture afin de réguler la vitesse de la bande. Le signal est à 25 Hz. Si la fréquence du signal lu est supérieure à 25 Hz, la bande va alors trop vite et le magnétoscope ralentit la vitesse de défilement de la bande. Et inversement, si la fréquence du signal lu est inférieure à 25 Hz, la bande va alors trop lentement et le magnétoscope doit augmenter la vitesse de défilement de la bande.

diagramme_bande_eiaj_1.png
Diagramme illustratif non à l’échelle




Voilà, c’était la partie présentation et histoire de ce magnétoscope.
Maintenant voyons l’engin.

20250413_143405.jpg




Il se présente dans un coffret en bois avec des poignées sur les côtés. Extérieurement, on dirait une grosse valise.

20250413_143151.jpg
20250413_143324.jpg
20250413_143221.jpg

Avec sa poignée en caoutchouc sur le coté droit et des pieds rectangulaires et ronds sur le côté gauche, on voit que l’appareil a été prévu pour être rangé verticalement.

Dessous, il y a une aération et aussi des pieds ronds. Ceux là c’est surtout pour quand on utilise l’appareil.

20250413_161504.jpg

Il y a une mention qui déconseille de démonter l’appareil pour éviter les risques d’électrocution.

20250413_161504_1.jpg


Dessus, on trouve la plaque avec le nom du modèle :

Sony Videocorder AV-3670CE
Sony-Matic solidstate videocorder


20250413_143503.jpg

Le terme « Videocorder » aura été très utilisé par Sony comme dénomination commerciale pour qualifier ses magnétoscopes.

A l’arrière, on trouve toutes les connexions avec :
- Une entrée vidéo « VIDEO IN » et une sortie vidéo « VIDEO OUT » avec un connecteur SO-239.
- Une entrée audio « MIC IN » Jack 3,5mm monophonique pour microphone.
- Une entrée audio « AUX IN » Jack 3,5mm monophonique comme entrée ligne.
- Une sortie audio « LINE OUT » Jack 3,5mm monophonique au format ligne.
- Une sortie RF « RF OUT »  Jack 3,5mm monophonique reliée au connecteur interne pour un module RF non présent ici.
- Un connecteur vidéo « TV » au format EIAJ 8-PIN.
- Un porte fusible temporisé de 1,6A avec un sélecteur de tension du secteur (ici sur 240V).
- Un connecteur d’alimentation secteur C13 (donc le câble d’alimentation à utiliser est très facile à trouver de nos jours).

20250413_143252.jpg
20250410_184636.jpg
page0006_3.jpg


Il y a également un emplacement à gauche (inutilisé ici) pour un modulateur RF pour pouvoir raccorder une télévision ordinaire sur ce magnétoscope.
Petit rappel : à l’époque, la prise Péritel n’existait pas encore et les magnétoscopes n’étaient pas courants. Le seul moyen de brancher sur sa télévision domestique un appareil qui crée de la vidéo est via la prise d’antenne, d’où le recours à un modulateur RF.

20250410_184707.jpg

On trouve aussi une plaque avec les informations électriques de l'appareil qui consomme tout de même 90 W en fonctionnement.

20250410_184647.jpg

Et comme vous pouvez le lire en bas, cet appareil ne doit pas être utilisé pour enregistré du contenu copyrighté. 
Hein ? Voilà. ;)

Les connecteurs SO-239 (SO pour « SOcket ») étaient ce qui s’utilisait à l’époque comme câble vidéo analogique pour le matériel grand public.
On pourrait penser qu’il était pas facile de trouver de câble à connecteur PL-239 (PL pour « PLug ») pour son magnétoscope mais d’autres appareils comme les radio CB assez utilisés à l’époque utilisent des câbles d’antenne avec ce type de connecteur.
On peut imaginer que des câbles d’antenne de radio CB utilisés pour du 27 MHz ont été utilisés comme câble vidéo.
Je l’ai moi-même fait plus bas dans cet article ! :D

20250410_184618.jpg

De nos jours (enfin quand on utilise encore du matos vidéo analogique), le connecteur RCA est plus courant.
Il est possible de trouver des adaptateurs PL-239 vers RCA dans le commerce et de les mettre aux emplacements d’entrée et de sortie vidéo.

20250413_143807.jpg
20250410_184556.jpg


Les connexions du connecteur DIN pour caméra suivent ce diagramme :

page0009_1.jpg

Le signal « VD » est pour « Vertical Drive ». C’est un signal de synchronisation vertical, fournit par le magnétoscope, pour que la caméra soit en phase avec la position de la tête vidéo pendant l’enregistrement.
Il n’y a pas d’alimentation fournie. La caméra doit gérer sa propre alimentation.


Les connexions du connecteur EIAJ 8-PIN suivent ce diagramme :

page0009_2.jpg

Ce connecteur permet de relier les câbles des signaux d’entrée et de sortie pour l’audio et la vidéo en même temps.


J’ai reçu, avec le magnétoscope, un câble EIAJ 8-PIN vers Péritel fait maison par l’ancien propriétaire :

20250421_153800.jpg
20250421_153814.jpg


Bon c’est bien joli comme coffret mais il y a quoi à l’intérieur ?!

Le coffret s’ouvre en déverrouillant les attaches à côté de la poignée de transport en caoutchouc ce qui permet ensuite de retirer le couvercle du coffret.

20250413_143523.jpg
20250413_143530.jpg 20250413_143537.jpg
20250413_143543.jpg 20250413_143548.jpg
20250413_143553.jpg
20250413_143602.jpg
20250413_143703.jpg

Et on a accès à la partie utilisable du magnétoscope :

20250413_143921.jpg

Pour plus de convenance, le couvercle du coffret a ses charnières qui se déboîtent afin de pouvoir le retirer totalement.

20250413_143937.jpg
20250413_143950.jpg
20250413_143953.jpg


Intérieur du couvercle :

20250413_144015.jpg

Il y avait (au passé) des mousses qui permettaient d’empêcher que les bobines, laissées en place sur les supports de bobines, ne partent lorsqu’on rangeait le magnétoscope en position verticale avec son couvercle refermé et des bobines laissées dedans.

20250413_144032.jpg

Ces mousses se sont dégradées et sont devenues de la poudre.
C’est mieux de nettoyer tout ça.

20250413_164549.jpg

Ce qui reste de mousse collé au couvercle peut rester en place.
J’ai essayé de l’enlever avec de l’alcool isopropylique mais cela n’a rien fait.
Il faudrait peut-être essayer avec de l’acétone pour retirer la colle mais j’ai peur cela attaque le papier blanc de l’intérieur du couvercle.

20250413_144023.jpg

On trouve aussi des diagrammes et des indications sur comment mettre en place en la bande dans le magnétoscope et faire l’entretien.

20250413_144055.jpg 20250413_144117.jpg


Maintenant, la partie utilisateur :

20250413_143921_1.jpg
page0006_2.jpg


En haut, les supports de bobines où on met la bobine débitrice avec de la bande à gauche et une bobine réceptrice à droite.

20250413_143921_2.jpg

 
Au milieu, on a un gros bloc où doit passer la bande avec le tambour vidéo, la tête audio et de contrôle et la tête d’effacement.

20250413_144524.jpg

Le tambour vidéo est le gros truc rond. C’est là qu’il y a les têtes vidéos mises en rotation pendant le fonctionnement.
La bande est plaquée dessus.

20250421_154253.jpg
20250421_154315.jpg


Vu qu’on a un tambour en demi-cercle, si on avait une seule tête qui tourne, on aurait la bande qui serait lue que la moitié du temps (la moitié du temps en contact avec la bande, l’autre moitié contre rien).
Il y a donc 2 têtes en rotation pour qu’il y ait toujours une tête en contact avec la bande.

Les têtes sont en contact avec la bande via une interstice en diagonale.

20250421_154605.jpg

Gros plan sur une tête vidéo :

20250421_154812.jpg

Sur la gauche du bloc où passe la bande, il y a des guides d’alignement et la tête d’effacement.

20250413_144541_1.jpg

Cette tête d’effacement est en deux parties :
- Sur le haut, il y a une petite zone qui peut effacement seulement la piste sonore.
- Sur tout le reste, c’est la zone qui efface les pistes vidéos et la piste de contrôle.

20250421_162256.jpg

L’utilisation seule de la zone qui efface la piste sonore est quand on veut remplacer la piste sonore d’un enregistrement.
Par exemple : Pour insérer des commentaires audio sur ce qui se passe en vidéo.

Sur la droite du bloc où passe la bande, il y a d’autres guides d’alignement, la tête pour la piste sonore et la piste de contrôle située derrière un cache et le cabestan avec son galet en caoutchouc.

20250413_144656.jpg
20250413_144711.jpg
20250413_144750.jpg

Il y a aussi une tige métallique qui ressort uniquement quand une fonction du magnétoscope est activée (lecture, rembobinage, …).
Cette tige, qui touche la bande, est reliée à un interrupteur. Lorsqu’il y a plus de bande, la tige n’est plus en contact avec cette dernière, ressort complètement et l’interrupteur n’est plus activé ce qui coupe le moteur principal du magnétoscope faisait tourner le tambour vidéo et les bobines.

20250413_144724.jpg
20250413_144729.jpg


Sur la droite de la partie utilisateur, on trouve la poignée rotative de sélection de fonction.
Les fonctions possibles sont :
- Lecture
- Pause (arrêt sur image)
- Avance rapide
- Rembobinage
- Stop (position par défaut)

20250413_143921_4.jpg
20250413_144203.jpg

Quelque soit la fonction activée, le circuit vidéo est toujours actif. On peut donc voir les images défiler très rapidement lors du rembobinage ou de l’avance rapide.
Le son est cependant activé qu’avec la fonction lecture.


A droite du bloc où passe la bande, on trouve le bouton rotatif « SKEW » qui permet ajuster la tension de la bande en lecture contre le tambour vidéo pour quelle celle-ci soit bien plaquée en faisant varier la position d’un axe en contact avec la bande et en appliquant un léger frein sur le support de la bobine débitrice.

20250413_143921_5.jpg
20250413_144337.jpg

La position « LEFT » déplace l’axe vers la gauche et applique une tension maximale tandis que la position « RIGHT » déplace l’axe vers la droite et n’applique quasiment pas de tension.

20250413_144319.jpg
20250413_144319.jpg

En enregistrement, le réglage « SKEW » est remis à sa position centrale par défaut afin qu’il y ait une bonne tension de bande, que celle-ci soit bien plaquée sur le tambour vidéo et que les informations soient bien enregistrées.


En bas du bouton « SKEW », on a le réglage d’alignement vidéo ou « tracking » avec un bouton rotatif et un indicateur à aiguille pour savoir si on est au réglage optimal. Plus l’aiguille est vers le max, plus le signal lu est élevé et donc mieux lu.
La position « FIXED » est le réglage automatique de l'alignement.

20250413_143921_6.jpg
20250413_144348.jpg


En bas à gauche de l’appareil, on a les boutons de sélection des entrées pour l’enregistrement.  

20250413_143921_7.jpg
20250413_144408.jpg

Le bouton « INPUT SELECT » permet de sélectionner la source d’enregistrement :
- « CAMERA » : L’image arrive du connecteur DIN « CAMERA » et le son depuis « MIC IN » ou « AUX IN »
- « LINE » : L’image arrive depuis l’entrée « VIDEO IN » et le son depuis « MIC IN » ou « AUX IN »
- « TV » : L’image et le son arrivent depuis le connecteur « TV » EIAJ 8-PIN.

Le bouton « EXT SYNC » permet d’activer ou désactiver la synchronisation externe.

En mode « NORMAL », la synchronisation est faite à partir du signal vidéo en entrée sur « VIDEO IN » et « TV » ou via le signal interne du magnétoscope quand c’est via « CAMERA » car là c’est le magnétoscope qui donne un signal de synchronisation à la caméra.
En mode « DEFEAT », la synchronisation est faite uniquement à partir d’une horloge interne du magnétoscope basée sur le 50 Hz du secteur. Ce réglage n’est pas permanent. Le bouton revient toujours sur la position « NORMAL » quand on le lâche.


En bas et au milieu de l’appareil, on a les indicateurs de niveau des signaux audio et vidéo.
Chacun a un switch à côté pour mettre le réglage de ce niveau à l’enregistrement sur « AGC » (Automatic Gain Control) pour que le niveau soit géré automatiquement ou sur « MANUAL » pour pouvoir le définir soit même via un bouton rotatif dédié juste à côté.

20250413_143921_8.jpg
20250413_144427.jpg
20250413_144432.jpg


En bas à droite, on trouve un bouton rotatif de réglage de la vitesse du mode de lecture au ralenti et juste à côté le bouton de mise sous tension du magnétoscope.
La fonction de lecture au ralenti marche uniquement lorsqu’on est en mode « lecture » (évidemment) et que ce bouton de réglage de lecture au ralenti soit tiré vers le haut. Il faut ensuite appuyer dessus pour le repousser vers le bas afin de retourner à une vitesse de lecture normale.

20250413_143921_9.jpg
20250413_144500.jpg

Et pour finir, juste au dessus des indicateurs de niveau des signaux, il y a le compteur et le bouton « REC » pour activer le circuit qui gère l’enregistrement lorsqu’on est en mode « lecture », « pause » ou « stop ».
Quand le circuit d’enregistrement est activé dans des trois modes précisés, le tambour vidéo tourne et la source vidéo en entrée est renvoyée vers la sortie. Le bande avance uniquement en mode « lecture ».
Il y a un cache à glissière juste à côté où se trouve les boutons « AUDIO DUB » pour enregistrer uniquement sur la piste sonore et le bouton « EDIT » pour passer en mode édition.

20250413_143921_10.jpg
20250413_144217.jpg
20250413_144220.jpg
20250413_144223.jpg





Quand j’ai reçu le magnétoscope, il est arrivé à une bande Sony d’époque non rembobinée qui semblait être restée là depuis longtemps.

20201203_185802.jpg

Il y avait des traces de moisissure.
Ce magnétoscope a probablement a été stocké dans un garage ou un grenier.

20201203_185917.jpg


Je l’ai remise en place correctement en suivant le diagramme de mise en place de la bande présent dans couvercle afin de tester l’appareil.

20250413_144055_1.jpg
20201203_190743.jpg

J’active la lecture et là … les moteurs tournent mais la bande n’avance pas.

Le support de la bobine débitrice est bloqué. Du coup la bobine ne peux pas tourner et laisser la bande se dérouler.
J’ai mis la bobine débitrice sur un axe à côté. Ici, l’axe est un tourne-vis coincé dans la poignée du magnétoscope.

20201203_202938_1.jpg

Désormais la bande avance.
Par contre, la bobine réceptrice ne tourne pas mais c’est pas bloqué. Elle n’est juste pas entraînée. Il faut que je la fasse tourner à la main.

Maintenant que je peux faire avancer la bande d’une bobine à une autre avec les moyens du bord, on va voir s’il y a une image qui sort.

La sortie vidéo utilisant un connecteur SO-239, j’ai utiliser un câble avec des connecteurs PL-239 normalement utilisé avec des postes CB et j’ai bricolé un truc avec des câbles à pinces crocodiles pour relier une télévision avec des connecteurs RCA. Je n’avais pas encore d’adaptateur PL-239 vers RCA à ce moment-là.

Un fois que tout est branché, on peut lancer le test de lecture avec l’appareil en l’état :


Le magnétoscope arrive à lire la bande !
Déjà, c’est pas mal pour du matos de cet age.

Par contre, après quelques minutes de lecture pour voir ce qu’il y avait sur le reste de la bande, cette dernière a commencé à crisser.

Après l’avoir retirée, j’ai remarqué des dépôts noirs à certains endroits où passe la bande :

20201203_211755.jpg

A l’époque, je ne le savais pas encore, mais ceci était le signe que la bande était attente du syndrome sticky-shed et qu’il fallait la traiter pour rendre à nouveau correctement lisible.






Première chose à faire : voir ce qui pose problème dans la mécanique pour que le support de la bobine débitrice reste bloqué et que la bobine réceptrice n’est pas entrainée.

Mais comment démonter l’appareil pour accéder à la mécanique à l’intérieur ?

Le manuel de service donne une procédure :

page0024_3.jpg

Mais avant d’avoir le manuel de service, j’avais trouvé par moi-même comment faire.
La procédure du manuel de service commence par retirer les vis du dessous et du côté puis retire celles supérieurs de la partie utilisateur. Personnellement, je fais l’inverse. Cela ne change pas grand-chose mais je préfère faire comme ça.

Voici ma procédure en version plus détaillé que celle du manuel de service :

On commence par le retrait des vis de la partie utilisateur :

page0024_2.jpg



1) Démontage du cache du bloc de têtes
Retirer la vis derrière le cache du bloc de têtes. Le cache devrait sortir facilement en tirant vers le haut.

20250413_150221.jpg
20250413_150231.jpg
20250413_150251.jpg
20250413_150308.jpg
20250413_150310.jpg


On a accès aux têtes d’effacement et d’audio/contrôle et au tambour vidéo.
Ce dernier a cependant ses têtes fragiles protégées par un cache.

20250413_150342.jpg


Bonus : Démontage du cache du tambour vidéo et analyse de ce qu’il y a à l’intérieur
Normalement, on n’a généralement pas besoin d’aller là dessus mais ça peut servir de savoir comme le démonter et savoir ce qu’il a dedans (surtout que c’est joli à voir).

Pour accéder à l’intérieur du tambour, retirer juste ces deux vis :

20250413_150358.jpg

Puis on a accès son contenu :

20250413_150440.jpg


La transmission du signal vidéo lu par les têtes ne fait pas par induction comme c’est le cas dans les années plus tard. Ici, c’est des fils qui font contact sur des pistes sur un axe rotatif.
Ce mode de transmission du signal a un défaut : les faux contacts sur les pistes en rotation provoquent des défauts à l’image semblables à des parasites (petits traits blancs). Même en ayant essayé de nettoyer ces contacts avec un coton-tige avec de l’alcool isopropylique, j’obtiens toujours quelques petits défauts.
On voit que les contacts pour chaque piste sont doublés pour justement palier un peu à ce problème sans totalement le résoudre.

20250413_150507.jpg
20250413_150650.jpg

On voit 2 bobines disposés à l’opposé dans le tambour.
Elles permettent à l’électronique connaître la position des têtes vidéos en rotation et de contrôler la vitesse de rotation du tambour.

Comment ?
Elles détectent lorsque une pièce métallique verticale passe dessous. Une impulsion est envoyé à l’électronique à ce moment là.

20250413_150547.jpg
20250413_150554.jpg


2) Démontage de la poignée rotative de sélection de fonction
Il y a une vis avec une tête à trou hexagonal à l’intérieur accessible depuis l’arrière.
Une fois la vis desserrée (inutile de l’enlever totalement), la poignée se retire en la tirant vers le haut.

20250413_151843.jpg
20250413_151857.jpg
20250413_151858.jpg
20250413_151908.jpg



3) Retrait du galet du cabestan :
Le galet tient en place avec juste une vis.

20250413_151940.jpg
20250413_152020.jpg




On en est là actuellement :

20250413_152059.jpg



4) Retirer les têtes des boutons :
Tous les boutons ont des têtes qui peuvent être retirées en les tirant délicatement vers le haut.

20250413_152059_1.jpg
20250413_152125.jpg
20250413_152128.jpg 20250413_152130.jpg
20250413_152132.jpg
20250413_152233.jpg


Les boutons des fonctions d’enregistrement et de mise sous tension n’ont pas de tête à retirer :

20250413_152244.jpg



5) Retrait du panneau inférieur
Retirer les 3 vis du panneau pour avoir l’enlever ainsi que la vis du cache de protection autour du tambour vidéo pour l’étape suivante. On ne peut pas retirer le panneau sans dévisser cette 4e vis.

20250413_152233_1.jpg
20250413_152449.jpg
20250413_152457.jpg
20250413_152514.jpg


6) Retrait du cache de protection autour du tambour vidéo
Tirer le cache vers soi pour le déboîter.

20250413_152525.jpg
20250413_152531.jpg
20250413_152539.jpg
20250413_152551.jpg
20250413_152554.jpg


La partie inférieure est faite. Maintenant la partie supérieure.

20250413_152639.jpg


7) Retrait du panneau supérieur :
Retirer les 4 vis suivantes :

20250413_152639_1.jpg

Attention, la vis à côté du bloc de têtes se dévisse mais ne se retire pas.

20250413_152732.jpg

Lever le panneau vers le haut pour le retirer.

20250413_152842.jpg

Si la poignée de sélection de fonction a été tournée sur une position autre que « STOP » afin pouvoir la retirer, la tige qui commande l’interrupteur d’arrêt du moteur s’est avancée et bloque le retrait du panneau supérieur.
On peut la pousser délicatement afin de pouvoir retirer le panneau.

20250413_152827.jpg
20250413_152830.jpg

Et on a désormais accès à la mécanique supérieure !

20250413_152907.jpg



Petite pause ici :

On peut voir un ensemble de roues avec une bordure en caoutchouc qui permettent de faire tourner les supports de bobines.
Il y a également un gros galet en contact avec le moteur.

20250413_153036.jpg

On parlait plus haut du réglage « SKEW » qui fait varier la position pour d’un axe pour ajuster la tension de la bande.
En faisant varier la position de l’axe, cela agit sur la tension d’un ruban de frein sur le support de bobine qui retenir légèrement le défilement de la bande et donc appliquée la tension.

20250413_144325.jpg
20250413_153101.jpg
20250413_153104.jpg
20250413_153143.jpg



Retour au démontage :
Il y a aussi d’autres trucs à l’intérieur de l’appareil qu’on ne voit pas depuis la partie supérieure.
Il faut donc sortir complètement le châssis du coffret en bois.

Le manuel de service indique de retirer les vis des pieds et des vis sur le coté :

page0024_1.jpg



8) Retrait des vis sur le côté :

Retirer les 2 vis de ce côté :

20250413_152937_1.jpg

Retirer les 2 vis de l’autre côté avec la poignée en caoutchouc :
Ce côté avec la poignée en caoutchouc n’est pas mentionné dans le manuel de service mais il faut pourtant bien retirer les vis ici.
Il y a des petites cales en bois entre le cache plastique et le châssis en métal.

20250413_153248_1.jpg
20250413_153413.jpg
20250413_153424.jpg



9) Retrait des vis des pieds du dessous :
Mettre le magnétoscope en position verticale et retirer les pieds en les dévissant :

20250413_161504.jpg
20250413_161610.jpg 20250413_161632.jpg20250413_161730.jpg


10) Mettre le coffret en position verticale avec les connecteurs en haut :
Ça sera utile plus tard. ;)

20250413_161805.jpg



11) Pivoter légèrement le magnétoscope de telle sorte qu’il repose sur son châssis en métal et non plus sur son coffret en bois :

20250413_161845.jpg 20250413_161849.jpg




12) Retirer délicatement le coffret :

20250413_161907.jpg

Faire attention aux connecteurs.
Voilà pourquoi il fallait les connecteurs en haut à l’étape précédente. :)

20250413_161930_1.jpg

Et le coffret est retiré !

20250413_162003.jpg
20250413_162040.jpg
20250413_162357.jpg
20250413_162227.jpg
20230916_190803.jpg


Bonus : Maintenant que le coffret est retiré, on peut voir l’intérieur de l’emplacement prévu pour un module RF avec un connecteur pour circuit imprimé à 12 contacts.

20250413_162125.jpg
20250413_162138.jpg

Le détail de ce que fait chaque contact est mentionné discrètement dans le manuel de service dans le diagramme des connexions.

cablage_interne_1.jpg

Vu qu’il y a que 6 connexions indiqué dans le manuel de service et 12 contacts visibles, on peut supposer que les 6 contacts sont identiques des deux rangées de contacts.
C’est bien le cas si on regarde depuis l’intérieur de l’appareil.

20250424_135110.jpg
20250424_135128.jpg





Retour dans le temps avec la mécanique dans la partie supérieure dans l’état où elle était quand j’ai reçu le magnétoscope :

20201204_221410.jpg

On voit que de la graisse a été appliqué à plusieurs emplacements.

20201204_221745.jpg

En faisant fonctionner la mécanique, on voit le problème : les pièces graissés ont du mal à bouger. En les aidant, on a le support de la bobine réceptrice qui tourne à nouveau.


Cette graisse, qui est sensé servir de lubrifiant, s’est dégradée et est devenue collante comme de la confiture !

20201204_223442.jpg

Pour pouvoir continuer, il faut tout nettoyer et tout regraisser.

Le nettoyage se fait ici avec des coton-tiges et de l’alcool isopropylique.
Beaucoup de coton-tiges.

20201217_220307.jpg

J’ai fait le regraissage avec de la graisse lithium universelle trouvable en supermarché.

20201212_204724.jpg

Exemple de nettoyage/regraissage avec une pièce qui positionne une roue suivant la fonction mécanique demandée :

Avant :

Après :


Un essai de fonctionnement global après le nettoyage de la pièce précédente et de la mécanique de la bobine réceptrice pas encore nettoyée mais qui tourne :
La bobine débitrice n’est plus bloquée !



Nettoyage ensuite de la partie qui gère la bobine réceptrice :

Ici avec la vieille graisse, tout a dû être démonté pour nettoyer précisément les pièces.

20201214_210854.jpg
20201214_211128.jpg
20201214_211922.jpg


Remontage et graissage :

20201214_215917.jpg

Un essai avec juste la partie mécanique pour la bobine réceptrice qui été nettoyée et regraissée :


Puis il reste la partie mécanique avec la poignée d’activation de fonctions où il y avait le plus d’ancienne graisse à enlever :

20201217_215527.jpg

Après toute cette activité, ce magnétoscope marchait mécaniquement déjà mieux.

J’ai pu tenter plus facilement un essai de lecture de la bande d’époque venue avec le magnétoscope :


En fin de bande, il y avait un bout d’archive de famille :


Ce magnétoscope arrive à lire des trucs. Mais est-ce qu’il arrive à enregistrer ?

La seule bande que j’avais était celle qui était venu avec. Vu que je ne voulais pas l’effacer, il me fallait une autre bande.
Les bandes d’époque sont hors de prix et vu l’état de la mienne, je n’étais pas certain que la « nouvelle » (entre guillemets vu que les bandes de l’époque de ce magnétoscope ont une cinquante d’années) soit en bon état.

bandes_leboncoin.JPG


Le format EIAJ-1 utilise des bandes magnétiques vidéos de 1/2’’.
Pour trouver de la bande vidéo 1/2’’, il n’y a pas besoin de chercher bien loin. Il suffit d’en récupérer sur des cassettes VHS qu’on peut trouver en pelletés à pas cher dans un état correct.

La seule difficulté, à ce moment là, a été de trouver une bobine pour accueillir ma bande magnétique 1/2’’.

J’ai trouvé une bobine Sony RH-SE sur eBay en NOS (New Old Stock) pour 15 $ (soit 12,38€ fin 2020) incluant les frais de ports depuis les USA coûtant 4 fois le prix de la bobine.

bobine_ebay.JPG
20201223_223631.jpg
20201223_223736.jpg

C’est le moins cher que j’ai trouvé pour une bobine de bande 1/2’’ avec un trou central « trident » ...

Je l’ai remplie avec une bande VHS de 30 minutes.

20210109_230523.jpg
20210109_233917.jpg


Quelques temps après acheté ce magnétoscope, j’ai vu que le vendeur proposait également à la vente la caméra vidéo qu’il utilisait avec ce magnétoscope.
Je lui ai acheté et quelques temps plus tard, je l’ai reçue.

IMG_0806.jpg
20210108_183823.jpg


Elle marchait à peu près. L’image semblait écrasée dans l’écran du viseur.
Je l’ai alors utilisé pour faire un essai d’enregistrement.

20210109_235829.jpg
20210110_012030.jpg

L’image et le son sont enregistrés puis reproduits à la lecture mais on voit que l’image saute de manière récurrente. Les signaux de synchronisation de l’image ne semblent pas être détectés.
Cela peut-être dû à l’électronique de caméra qui ne produit pas un bon signal ou à celle du magnétoscope qui ne fait plus son job.

Vu l’effet de compression verticale de l’image, cette caméra aurait besoin également d’une remise en état pour donner à nouveau un beau rendu.

img_capture_video_14.jpg


J’ai essayé de faire un enregistrement depuis une source stable avec la sortie composite d’une Freebox V6.


Là encore, l’image saute. Vu que le signal vidéo est propre, le problème de détection des signaux de synchronisation vient donc de l’électronique du magnétoscope.

Quelques mois plus, je me suis mis à faire de l’impression 3D. J’ai alors commencé à me faire mes propres bobines de bande magnétique.
Plus besoin d’essayer de trouver une bobine d’époque pour l’utiliser avec mon magnétoscope, je m’en imprime une, je la remplie de bande VHS et j’obtiens à pas cher une bobine de bande magnétique vidéo qui fonctionne sur mon magnétoscope EIAJ !

Je ne vais pas détailler comment j’ai fait pour faire ces bobines et partager ici les fichiers pour que d’autres puissent s’en faire également.
Tout est déjà expliqué dans cet article : https://www.jelora.fr/post/2022/11/25/Fabrication-de-bobines-de-bande-video-1-2.html

Voici quelques exemples avec une bobine de test de 8 cm et d’autres bobines de tailles standards :

20210501_003226.jpg 20221112_094138.jpg
20221112_120622.jpg 20221112_133140.jpg


Puis un jour, quelqu’un m’a donné une bobine vidéo Sony retrouvée au fond d’un placard d’une entreprise qui allait partir à la déchetterie.

20230310_104404.jpg
20230310_104416.jpg

J’ai essayé de la lire sur mon magnétoscope avec son électronique pas encore réparée.
La bande était très sérieusement attente du syndrome sticky-shed. Elle coinçait énormément dans l’appareil en y laissant des dépôts là elle passe. C’était comme essayer de lire des images sur un ruban adhésif.

20230310_133558.jpg
20230310_141506.jpg

Même après un traitement habituel de 48h en suivant ma procédure, la bande était lisible que quelques dizaines de secondes avant de bloquer à nouveau en couinant très fort.

20230310_150255.jpg
20230310_150248.jpg

On voit à l’image avec les traits horizontaux qui font du bas vers le haut que le magnétoscope ne fait pas défiler la bande à exactement la bonne vitesse et donc que les signaux de contrôle présents normalement sur la bande ne sont pas interprétés.

Ces images de jeunes à cheveux longs qui font de la musique m’a particulièrement intrigué. J’avais vraiment envie de pouvoir voir et entendre la suite de la bande.

Je l’ai donc mise de côté pour lui faire un traitement plus poussé plus tard en attendant de m’occuper de la remise en état électronique du magnétoscope.



C’est donc le moment d’analyser l’électronique qui fait fonctionner ce gros engin !

Plus haut, j’ai décrit la procédure pour démonter le magnétoscope pour pouvoir accéder à l’intérieur là où il y a toute l’électronique :

20230916_190803.jpg

Il y a différentes plaques de circuits imprimés tout autour et à l’intérieur du châssis. Chacune a une fonction particulière.
 
On commence par les circuits à l’intérieur du châssis :

magneto_interieur_2.jpg

- Le circuit « FU » pour « FUSE HOLDER » qui regroupe tous les fusibles et le condensateur d’anti-parasitage secteur.

magneto_interieur_3_FU.jpg
20250110_173446.jpg
20230916_231805.jpg
fuse_holder_pcb.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

- Le circuit « R5 » appelé « REGULATOR » :
Il est situé juste à côté du gros transformateur. Comme son nom l’indique, il régule et délivre toutes les tensions continues nécessaires au reste du circuit.
Les tensions régulées attendues sont de +9V, +15V et +28V.

magneto_interieur_3_R5.jpg
20230916_190803_1.jpg
20230923_200516.jpg
regulator_pcb.jpg
regulator_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Derrière le circuit de régulation, il y a un gros condensateur 1000µF / 50V tenu par une bague.
Il sert au redressement de la tension avant régulation.

20230923_204806.jpg


- Le circuit « C » appelé « PHASE SPLIT CAPACITOR ».
Il s’agit d’un circuit imprimé qui fait office de connecteur pour le gros condensateur de 2,5+1,2µF (soit 3,7µF) relié au gros moteur asynchrone. Du fait que ce moteur soit relié en alternatif, sa vitesse est régulée par le courant alternatif 50Hz du secteur.

magneto_interieur_3_C.jpg
20230916_202457.jpg
20230916_202326.jpg
phase_split_capactor_pcb.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « SY3 » appelé « VERTICAL SYNC FORMER ».
Il est caché derrière plaque contenant tous les connecteurs situés à l’arrière de l’appareil.
Son rôle est de générer le signal « VD » (pour « Vertical Drive ») de 50 Hz à partir d’un signal sinusoïdal à 50 Hz provenant directement du transformateur d’alimentation et donc du courant alternatif du secteur. Ce signal « VD » est la base de temps pour toute l’électronique.

magneto_interieur_3_SY3.jpg
20230916_193815.jpg
vertical_sync_former_pcb.jpg
vertical_sync_former_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir



Ensuite, les circuits sur les côtés :

- Le circuit « V3 » nommé « MODULATOR REC / PLAYBACK AMP », gère les têtes vidéos.
En lecture, le faible signal provenant des têtes est amplifié pour être exploité ensuite dans le reste de l’électronique.
En enregistrement, le signal vidéo à enregistrer est modulé pour pouvoir être envoyé aux têtes afin d’être enregistré sur la bande.

magneto_interieur_3_V3_et_RS.jpg
20250410_203850.jpg
20230924_153204_1.jpg
modulator_rec_pb_amp_pcb.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « RS » nommé « EDIT MODE SWITCHER » qui permet de gérer l’édition vidéo.
Celui-ci est juste à côté du circuit « V3 » de gestion des têtes vidéo.
Vu qu’il n’est pas recouvert de vernis et ajouté comme ça juste à côté d’un autre circuit, on pourrait croire qu’il a été réalisé à la hâte à la fin de la conception du magnétoscope.
Le mode édition permet de replacer un enregistrement existant sans qu’il y ait d’impression de coupure (image qui saute, …).

20250410_203850_1.jpg
20250410_203857.jpg
20230924_151205.jpg
edit_mode_switcher_pcb.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


Les schémas des circuits « V3 » et « RS » sont consultables sur le même schéma :

modulator_rec_pb_amp_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « V1 » nommé « LIMITER AND DEMODULATOR ».
Le « limiter » stabilise le signal lu par les têtes vidéo qui pourrait fluctuer en fonction du contact plus ou moins parfait des têtes vidéo sur la bande.
Le signal stabilisé est ensuite mis en forme avec les signaux de synchronisation pour donner un signal exploitable en vue de les envoyer sur les sorties vidéos.
Ce circuit gère également les signaux à envoyer à l’indicateur à aiguille de tracking pour savoir si on a le meilleur signal lu sur la bande et à l’indicateur à aiguille de signal vidéo pour connaître la hauteur du signal qu’on a en sortie de stabilisation.

magneto_interieur_3_V1.jpg
20250410_203809.jpg
20230917_160621.jpg
limiter_and_demodulator_pcb.jpglimiter_and_demodulator_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « A2 » nommé « AUDIO » gère toute la partie audio comme on peut le comprendre.
En lecture, le signal lu sur la piste audio par la tête audio/contrôle est amplifié pour être exploitable et envoyé sur les sorties audio « LINE OUT » et « TV ».
En enregistrement, la partie de la tête d’effacement qui efface la piste audio est activée et un signal est envoyé à la tête audio pour être enregistré sur la bande.

magneto_interieur_3_A2.jpg
20250410_203842.jpg
20230923_211808.jpg
audio_pcb.jpgaudio_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « SV2 » nommé « DRUM SERVO » contrôle la vitesse de rotation du tambour du vidéo en collaboration avec les signaux provenant du circuit « SV4 ».

magneto_interieur_3_SV2.jpg
20250410_191042.jpg
20230917_212535.jpg
drum_servo_pcb.jpgdrum_servo_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « SV5 » nommé « CAPSTAN SPEED SERVO » gère la vitesse de défilement de la bande en gérant le moteur du cabestan.
Ce circuit gère également le mode « SLOW SPEED » en ralentissant la vitesse du moteur du cabestan.

magneto_interieur_3_SV5.jpg
20250410_203800.jpg
20230917_161123.jpg
capstan_servo_speed_pcb.jpgcapstan_servo_speed_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Il gère précisément ce moteur qui fait tourner le cabestan :

20250410_201859_1.jpg
20250413_152907_1.jpg


- Le circuit « SV4 » nommé « CAPSTAN PHASE SERVO » gère le signal de contrôle en provenance de la tête audio/contrôle.
En lecture, le signal provenance de la tête est amplifié pour être exploitable. Il est envoyé au circuit « SV5 » pour la régulation du moteur du cabestan. Il est utilisé ici pour ajuster le tracking en jouant sur la position de la phase du signal de contrôle.
En enregistrement, il envoie le signal de contrôle à enregistrer sur la piste de contrôle sur la bande.

magneto_interieur_3_SV6.jpg
20250410_191057.jpg
20230917_183155.jpg
capstan_phase_servo_pcb.jpgcapstan_phase_servo_schema.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Le signal de contrôle envoyé à la tête de contrôle à l’enregistrement est un signal carré de 25 Hz.

signal_tete_controle_1.png


Il y a pas mal de piques de tensions dû au fait qu’on change de polarité subitement sur une bobine qui agit comme une inductance :

signal_tete_controle_2.png



Et pour finir, quelques petits circuits au niveau de la façade qui servent pour connecter des switchs :

magneto_interieur_haut_switchs.jpg
20250410_185518_3.jpg


- Le circuit « IS » nommé « INPUT SELECT SWITCH » permet de sélectionner l’entrée audio/vidéo qu’on souhaite utiliser lors de l’enregistrement.

20250410_190011_1.jpg
input_select_switch.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « AM1 » nommé « AUDIO AGC/MANU SWITCH » est pour le switch d’activation mode automatique ou manuel pour le gain du signal audio en enregistrement.

20250410_185518_1.jpg
audio_switch_pcb.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir


- Le circuit « AM2 » nommé « VIDEO AGC/MANU SWITCH » est pour le switch d’activation mode automatique ou manuel pour le gain du signal vidéo en enregistrement.

20250410_185518_2.jpg
video_switch_pcb.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir




Toute cette électronique suit les diagrammes d’interconnexion suivants :

diagramme_interconnexions.jpgcablage_interne.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir






On vient de voir qu’il y a énormément d’électronique analogique qui gère le fonctionnement de cet appareil.
Le fait de savoir qui fait quoi pourra servir à trouver une panne si on a fait quelque chose de travers lors de la remise en état et aussi pour plus tard au besoin quand une nouvelle panne ou un comportement étrange se produira.

Dans toute cette électronique, il y a certains types de composants qui ont tendance à se dégrader avec le temps, surtout pour un appareil qui a un peu plus de 50 ans au moment d’écrire ces lignes : ce sont les condensateurs chimiques et les condensateurs au tantale.
Les condensateurs chimiques se dégradent petit à petit avec le temps.
Les condensateurs au tantale peuvent très bien marcher encore actuellement mais quand ils tombent en panne, ils ont tendance à se mettre en court-circuit.
J’ai donc décidé de tous les remplacer par du frais.

Il y a aussi un condensateur moteur et un condensateur d’anti-parasitage secteur qu’il serait de bon ton de remplacer.

J’ai noté les caractéristiques suivantes pour chaque condensateur :
- Catégorie (chimique, tantale, ...)
- Marque et série (quand c’est identifiable)
- Type (« General purpose », « Low ESR », …)
- Capacité
- Tension
- Dimensions physiques (longueur, largeur et écartement des pattes si nécessaire)

Cela représente donc en tout 129 condensateurs à remplacer avec :
- 112 condensateurs chimiques
- 15 condensateurs tantales
- 1 condensateur moteur
- 1 condensateur de classe X d’anti-parasitage secteur

De quoi bien s’occuper un moment !

liste_condensateurs.JPG
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Liste des condensateurs au format PDF : Sony AV-3670CE - Composants d'origine et de remplacement.pdf

J’ai décidé de remplacer toutes les condensateurs chimiques par des ceux de chez Panasonic série « M-A » (datasheet) (référence en « ECA-* ») qui sont de type « utilisation générique » (« general purpose ») en 85°C. Pas de « Low ESR » ou de 105°C, c’est inutile ici.
Pour les condensateurs tantales, j’ai sélectionné des condensateurs chimiques chez Panasonic série « M-A » (datasheet) (référence en « ECA-* ») pour les valeurs d’au moins 1 µF et des condensateurs tantale de chez KYOCERA AVX série « TAP » (datasheet) pour les valeurs de moins de 1 µF.
Pourquoi certains condensateurs de replacement en chimiques au lieu de tantale et d’autres bien au tantale ?

A l’époque de la fabrication de cet appareil, les condensateurs tantales étaient parfois utilisés en remplacement des condensateurs chimiques en raison de leur plus petite taille. Pas forcément à cause d’aspects électriques liés au condensateurs au tantale.
Donc j’ai voulu mettre des condensateurs chimiques à la place car j’en trouvais plus facilement et moins cher.
Les condensateurs chimiques d’aujourd’hui ont bien réduit en taille et il est tout à fait possible de trouver des chimiques neufs de la même taille voir plus petits que les anciens tantales.
De plus, mais là c’est un point de vue personnel, je ne suis d’ailleurs pas bien fan des condensateurs au tantale qui ont la fâcheuse tendance à défaillir en se court-circuitant.
Je préfère les condensateurs chimiques qui meurent un peu plus progressivement.
Si l’utilisation de la technologie tantale avait une réelle utilité ici, comme le fait d’avoir besoin obligatoirement d’un condensateur avec un ESR très faible, je reviendrait évidemment en arrière et je remplacerai alors les anciens tantales par du tantale neuf.

Pour les condensateur de moins de 1 µF, j’ai eu des difficultés (stock et prix) pour trouver des pièces de remplacement en chimique. Donc pour eux, ce sera des condensateurs neufs au tantale.

Pour le condensateur moteur, j’ai pris un condensateur de marque KEMET série « C87 » (datasheet).
La valeur du condensateur originale était de 3,7µF. Je n’ai pas trouvé de condensateur avec exactement la même valeur. J’ai pris celui avec la valeur au-dessus la plus propre qui était de 4 µF. Cela représente une valeur 8 % supérieure ce qui ne devrait pas poser de problème.

Pour le condensateur d’anti-parasitage secteur de classe X, j’ai pris un condensateur de chez WIMA série « MP3-X2 » (datasheet) de classe X2. La classe X « toute seul » est l’ancienne norme. La classe X2 est la remplaçante directe pour du matériel grand public.


Autre pièce qui serait à remplacer, c’est les courroies en caoutchouc mais en 2023, elles semblaient encore en bon état.

La courroie moteur principale :

20230916_191353.jpg

La courroie du compteur :

20230916_191401.jpg

La courroie du moteur du cabestan :

20250410_201859_2.jpg



Quelques temps plus tard, j’ai reçu tous mes composants. J’ai pu alors commercer le remplacent des anciens condensateurs.

J’ai commencé par le condensateur moteur.

20230916_202326.jpg

L’ancien condensateur était en fait 2 condensateurs de 2,5µF et 1,2µF reliés en parallèles pour donner un seul condensateur de 3,7µF. Je ne vais pas réutiliser le petit bout de circuit imprimé soudé à l’ancien condensateur à 3 connexions. Je vais souder directement les fils au contacts du nouveau condensateur. J’aurais pu utiliser des connecteurs Faston femelle mais bon voilà.

20230916_202457.jpg

Problème : l’ancien et le nouveau condensateur ont un système d’attache différent.
L’ancien tient avec une bague.
Le nouveau soit doit être vissé directement au châssis.

20230916_203404.jpg
20230916_203713.jpg


Vu que je n’ai pas envie de percer le châssis du magnétoscope pour faire tenir le nouveau condensateur, j’ai fabriqué en impression une pièce adaptatrice pour le faire avec son système de fixation par vis sur la bague de l’ancien condensateur.

Sony AV-3670CE - Adaptateur condo moteur KEMET C87.JPG
Fichier STL : Sony AV-3670CE - Adaptateur condo moteur KEMET C87.stl

Le modèle 3D a été imprimé en PLA.

20230916_225455.jpg
20230916_225559.jpg
20230916_225658.jpg
20230916_225837.jpg
20230916_231331.jpg



Remplacement de l’ancien condensateur d’anti-parasitage secteur classe X :

20230916_231805.jpg
20250110_145935.jpg

Le nouveau a un écartement de pattes plus petit mais ça passe encore en tordant les pattes pour qu’elles passent dans les trous de l’ancien condensateur.

20250110_172439.jpg
20250110_172627.jpg
20250110_173331.jpg



Maintenant tous les condensateurs chimiques et tantales :

J’ai commencé par l’alimentation :

20230923_200516.jpg
20230923_204226.jpg

Pour le condensateur chimique de 1000µF qui tient sur une bague à côté du transformateur, il y a une grosse différence de taille.

20230923_204806.jpg
20230923_204940.jpg

Pour faire tenir le nouveau condensateur à la place de l’ancien, il a fallu là aussi réaliser une pièce adaptatrice en impression 3D :

Sony AV-3670CE - Adaptateur condo alim.JPG
Fichier STL : Sony AV-3670CE - Adaptateur condo alim.stl

20230923_230016.jpg
20230923_230027.jpg
20230923_230956.jpg


Puis ensuite tout le reste de l’électronique :

20230916_202251.jpg
20230917_160621.jpg
20230917_163120.jpg
20230917_183155.jpg
20230917_212535.jpg

Après une remise en état partielle, j’ai fait un test d’enregistrement avec mes bobines maison en impression 3D avec de la bande VHS et l’électronique marchait déjà plutôt bien !

20230917_221841.jpg

Suite des remplacements des condensateurs chimiques :

20230924_151205.jpg
20230923_225609.jpg
20230924_162416.jpg

Et le remplacement de tous les condensateurs chimiques et tantales est terminé !

20240126_160120.jpg



Comme pour le gros condensateur de l’alimentation, d’autres condensateurs ont leur remplaçant bien plus petits.

20230923_202839.jpg 20230917_153303.jpg


Après ça, j’ai fait un essai d’enregistrement sur une bande déjà enregistrée.
A la relecture, l’image saute et la bande ne semble pas défiler à la bonne vitesse.

Je retente un enregistrement avec la même source et les mêmes réglage. Là, pas de problème. Étrange …

Plus tard, je refais un nouvel enregistrement et le problème se reproduit !

Pour effectuer l’enregistrement, lorsqu’on appuie sur le bouton « REC », il y a un mécanisme qui vient appuyer avec une tige sur un switch multi-contact sur le circuit « SV4 » (nommé « CAPSTAN PHASE SERVO ») qui passe l’électronique du mode « lecture » au mode « enregistrement ».

20240126_160458.jpg
20240126_160617.jpg

En regardant de plus près le switch multi-contact, on voit que son ressort semble oxydé.
Peut-être que les contacts à l’intérieur serait oxydés également ou sales ce qui provoquerait le problème ?

20240126_160630.jpg

J’ai noyé l’intérieur du switch avec de la bombe contact et j’ai appuyé dessus pour l’actionner plusieurs fois :

20240126_161301.jpg
20240126_193132.jpg

Après séchage, remontage et plusieurs essais pour vérifier le fonctionnement, je n’avais plus le problème !



J’ai profité que le magnétoscope soit démonté pour faire une vérification et un réajustement des tensions d’alimentation.

Vérification du +28V :

20240128_153440.jpg

Vérification du +15V qui était un peu haut :

20240128_153753.jpg

Vérification du +9V :

20240128_153639.jpg




Puis, vu que tout semblait bon, j’ai commencé à faire divers essais d’enregistrement et de capture vidéo pour voir ce que ça donnait.


Capture vidéo d’une mire générée par la sortie composite d’un Raspberry Pi enregistrée avec le magnétoscope :


Je trouve que la finesse est vraiment bonne pour du matériel vidéo grand public du début des années 70.
Le fait que j’utilise de la bande VHS moderne (de fin des années 90 ou début 2000) pour enregistrer doit probablement aider.



Relecture et capture vidéo du début d’un épisode de « Dr Who » diffusé par la sortie composite d’un Raspberry Pi :





J’ai passé au testeur les anciens condensateurs pour voir s’il y en avait beaucoup en mauvais état.

Pour les condensateurs chimiques :
La grande majorité avaient des mesures de capacité dans les +30/40% par rapport à la valeur nominale ce qui est assez étrange.
Le reste avaient des mesures correctes avec une capacité mesurée entre +5/10% par rapport à la valeur nominale.
Aucun était totalement HS.

20250421_144225.jpg 20250421_145333.jpg
20250421_145432.jpg 20250421_145545.jpg
20250421_145859.jpg 20250421_150255.jpg
20250421_150610.jpg 20250421_150740.jpg
20250421_151328.jpg 20250421_151520.jpg
20250421_151637.jpg 20250421_151708.jpg
20250421_152147.jpg


Pour les condensateurs au tantale :
Ils étaient tous en bon état.

20250421_152532.jpg 20250421_152616.jpg
20250421_152756.jpg 20250421_152825.jpg
20250421_153231.jpg 20250421_153303.jpg


Pour le condensateur moteur :
Sa mesure donne 4,5µF pour une valeur attendue de 3,7µF ce qui fait +21% par rapport à la valeur nominale.
Ça fait pas mal mais ça pourrait passer.

20250421_144148.jpg


Pour le condensateur d’anti-parasitage secteur classe X :
Il était en bon état.

20250421_153405.jpg






Il était désormais temps de voir ce que je pouvais tirer de la bande d’époque que j’avais eu avec le magnétoscope et de celle qu’on m’avait donnée qui avait été trouvée au fond d’un placard :

20240126_193231.jpg

Elles ont toutes les deux suivi mon traitement d’une semaine à 55°C pour annuler temporairement le syndrome sticky-shed :
Généralement, je mets les bandes à traiter 48h mais elles semblaient tellement atteintes que j’ai tenté de les laisser en traitement pendant une semaine.

20240127_120028.jpg

Quand j’ai voulu lire la bande qu’on m’avait donné et qui avait été retrouvée dans un placard, la bande ne se coinçait plus et défilait mécaniquement correctement mais j’avais un problème à l’image :

img_capture_video_01.jpg img_capture_video_02.jpg
img_capture_video_03.jpg img_capture_video_04.jpg

J’avais deux traits visibles constamment à l’image.
Aucun défaut physique n’était visuellement présent sur la bande.

J’ai mis ensuite la bande que j’avais eu avec le magnétoscope et qui avait une image correcte quand je l’avais testée quand j’ai reçu l’appareil (voir les vidéos tout en haut).
Même problème.

Après pas mal de recherche, je me suis rendu compte que la bande n’était pas bien alignée par rapport au tambour vidéo et que les têtes ne lisaient du coup pas correctement les pistes vidéos.
J’ai utilisé la bande que j’avais eu le magnétoscope comme bande de référence pour refaire l’alignement de la bande sur le tambour.
N’ayant pas de vrai bande de calibration, j’ai utilisé la bande d’époque que j’ai reçu avec le magnétoscope et qui a été enregistrée par ce magnétoscope quand il était bien aligné. C’était la meilleur chose à faire.

Il a fallu ajuster la position verticale des éléments suivants (entourés en rouge) jusqu’à obtenir des images sans trait visible.

20240210_155824.jpg
20240210_155735.jpg

Le résultat après réalignement :

img_capture_video_05.jpg img_capture_video_06.jpg
img_capture_video_08.jpg img_capture_video_09.jpg



Mais qu’est-ce qui a désaligné le magnétoscope ? Bah moi quand j’ai dû tester des trucs. Voilà. Heureusement que j’avais encore la bande d’époque pour le réaligner.



Du coup, je me suis fait une bande de calibration maison avec une mire générée depuis un lecteur DVD.

20240217_125255.jpg

J’ai ajouté un truc dans cette mire : Une lettre « A » ou « B » qui alterne entre les trames paires et impaires pour vérifier que les deux trames différentes sont bien enregistrées.


A la relecture de ma bande de calibration, on voit que les deux trames sont bien enregistrées et restitués contrairement au format vidéo précédent propriétaire de Sony, le « CV-2000 », qui n’enregistrait qu’une des deux trames (fonctionnement appelé « skip field ») et qui à la relecture lisait 2 fois la même trame pour produire une image.




J’ai fait un nouvel enregistrement après le réalignement puis relecture et capture vidéo du début d’un épisode de « Daria » diffusé par la sortie composite d’un Raspberry Pi :





Mais alors que contenait ces anciennes bandes ?!

La bande qui est venu avec ce magnétoscope était une personne qui se filmait en train de s’entraîner en anglais pour un séminaire sur le management en entreprise.
C’était long et pas très intéressant ...
Mais alors le style moustache + col roulé + grosse coupe frisée, ça c’est très 70’s !

img_capture_video_11.jpg img_capture_video_12.jpg

La bande qu’on m’a donné contenait l’enregistrement d’un spéciale organisé par le groupe « La Chifonnie » dans la ville de Chatillon daté de 1978.
Elle a pu être numérisée cependant il reste quelques problèmes de tracking instable incorrigibles par moments.
Je l’ai mis en ligne parce que j’ai trouvé l’ambiance de ce spectacle bien amusante !

c4d1cb6112449ce9.jpg

A peine quelques jours après que j'ai mis en ligne la numérisation, celle-ci est déjà arrivé aux yeux et aux oreilles d'un des anciens membres du groupe de l'époque, soit 46 ans plus tard !

forum_tradzone_chifonnie.jpg
Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Source capture d’écran : https://forum.tradzone.net/topic/24-vous-%C3%A9coutez-quoi-en-ce-moment/page-368




Pour la remise en état d’une télévision portable Sony 9-90 UM en 2024, j’ai fait une vidéo de démonstration de la télévision avec ce magnétoscope qui diffuse le générique de « Chapeau melon et bottes de cuir » :





Pour le fun, j’ai fait des mesures de bande passante audio pour voir ce que pouvait donner ce magnétoscope avec de la bande vidéo qui est en fait de la bande chrome qui défile à 16,36 cm/s.

Graphique linéaire de comparaison de la hauteur de niveau de sortie en pourcentage en fonction de la fréquence :
100% est la hauteur du niveau de sortie à 1 kHz.

test_bande_passante_audio_1.JPG

Graphique logarithmique de comparaison de la hauteur de niveau de sortie en dB en fonction de la fréquence :
0 dB est la hauteur du niveau de sortie à 1 kHz.

test_bande_passante_audio_2.JPG

Le résultat est pas mal !
On a une monté de niveaux entre 4 kHz et 14 kHz.
Je m'attendais à un peu mieux à cette vitesse avec ce type de bande mais je chipote vu que je n’ai pas cherché à recalibrer la partie audio pour qu’elle ait un fonctionnement optimal avec cette bande (réglage niveaux et bias).
C'est déjà pas mal pour du matos pas prévu pour de la haute fidélité audio et dont les spécifications techniques indiquent normalement une bande passante de 80Hz-10kHz.




Puis début 2025, après avoir remplacé le condensateur d’anti-parasitage secteur qu’il manquait, j’ai remarqué que la courroie moteur commençait à montrer des gros signes de fatigue en paraissant détendue.
En tentant de lire ma bande de calibration avec la courroie dans cet état, l’électronique semblerait sans arrêt tenter de corriger la vitesse de rotation du tambour vidéo.
A l’écran, cela se traduit par des images qui s’élargissent et rétrécissent car la durée des trames lues varie du fait que la vitesse de déplacement des têtes vidéos du tambour varie.
Je ne suis pas sûr que cet effet d’image qui « bouge » ou s’élargit/rétrécie se fasse sur les téléviseurs plus récents car la télévision Sony 9-90 UM que j’ai utilisé ici a une électronique analogique assez simple par rapport aux télévisions plus récentes.


Je me suis alors dit qu’il était temps de remplacer cette courroie.

20250110_173531.jpg

J’ai alors pris des mesures sur l’ancienne courroie et là où elle passe en utilisant ma technique personnelle à la ficelle et un pied à coulisse pour déterminer les dimensions de la nouvelle courroie.
Je ne peux pas me baser sur toutes les dimensions de l’ancienne courroie vu qu’elle est détendue. Juste la largeur et l’épaisseur peuvent être considérés comme non-chargés.

20250110_175009.jpg


On observe déjà que la courroie est de type « plate ».

Pour déterminer la longueur et le diamètre d’une future courroie, il faut d’abord déterminer la distance qu’elle doit parcourir.
J’utilise pour cela une simple ficelle que j’attache bien tendue là où doit être positionné la courroie et je mesure ensuite sa longueur.
Mesure ficelle = 52,5 cm (525 mm)

20250110_173834.jpg

Largeur max possible courroie dans poulie moteur : 13,3 mm

20250110_174650.jpg

Largeur max possible courroie dans poulie tambour vidéo : 14,95 mm

20250110_174717.jpg

Largeur ancienne courroie : 8,3 mm

20250110_174746.jpg

Épaisseur ancienne courroie : 0,74 mm

20250110_174820.jpg

Liste des informations obtenues :
- Type : Courroie plate
- Longueur ficelle : 52,5 cm (525 mm)
- Largeur ancienne courroie : 8,3 mm
- Largeur max possible courroie dans poulie moteur : 13,3 mm
- Largeur max possible courroie dans poulie tambour vidéo : 15,0 mm
- Épaisseur ancienne courroie : 0,74 mm

Après avoir pris la mesure de la longueur avec la ficelle, j'enlève généralement 12% pour obtenir la bonne longueur pour une courroie en caoutchouc avec une bonne tension.
Ici ça donne 462 mm (88% de 525 mm).

On peut en déduire un diamètre d’environ 147 mm.
Pour info : diamètre = périmètre (ou longueur ici) / Pi

J'ai trouvé une courroie neuve en caoutchouc intéressante avec caractéristiques proches chez WebSpareParts, là je commande d’habitude mes courroies, mais elle n'était plus en stock et en plus elle était assez chère à presque 12€ par rapport à celles que j'achète d'habitude dans les 2-5€.

courroie_tambour_video_webspareparts.JPG

Je met le lien ici au cas où ça intéresserait quelqu’un mais je n’ai pas testé si elle était vraiment bonne pour fonctionner dans ce magnétoscope : https://webspareparts.com/en-fr/collections/belts-by-size/products/o-147-mm-x-8-0-mm-x-0-5-mm-audio-flat-belt

Du coup, je me suis dit que ça serait le bon sujet de test pour reprendre mes expérimentations de courroie maison en impression 3D avec du TPU avec un Shore 82A !

J'avais déjà fait une petite courroie avec cette matériau pour un appareil à titre temporaire avant de la remplacer par une vrai en caoutchouc.
J'avais remarqué que le TPU 82A était moins élastique que le caoutchouc et que le fait de retirer 12% à la longueur de ficelle donnait ici une courroie trop tendue.
Donc qu'il fallait que je réduise moins la valeur de la longueur de la ficelle pour avoir une courroie en TPU avec la même tension qu'une en caoutchouc.

J’ai réalisé plusieurs courroies afin de tester différentes tensions :

courroie_3d.JPG

Note de conception :
La courroie originale faisait 0,74 mm.
J’ai arrondi à 0,8mm car ma buse d’impression 3D fait exactement 0,4 mm.
Du coup, 2 passages de buse à l’impression font pile 0,8 mm.
La très légère différence d’épaisseur ne devrait pas poser de problème.

20250111_183926.jpg

C’est au final la courroie avec un diamètre de 157 mm, soit une longueur de 493,5 mm qui fait 6 % de moins que la ficelle, qui a la bonne tension et qui tourne parfaitement !
Je note ce 6 % qui pourra servir à d’autres expérimentations de fabrications de courroies.

20250111_185000.jpg

Test mécanique de la nouvelle courroie en impression 3D TPU 82A :
Elle marche mais est plus bruyante que l’ancienne.



Avec la nouvelle courroie en TPU 82A, la mise en rotation du tambour vidéo à la bonne vitesse est très rapide et l’image est stable :



Mais quand j’ai voulu faire un essai d’enregistrement cette courroie, ça n’allait pas.
Le magnétoscope semblait fonctionner correctement pendant l’enregistrement mais, lors de la relecture, il semblerait qu’il n’ait pas détecté le signal de synchronisation du signal vidéo en entrée ou que les têtes vidéos ne se sont pas alignés dessus.


Après un certain temps de recherche et de vérifications des signaux électriques à différents points de l’électronique, j’ai remarqué que le tambour vidéo allait trop vite.

Le circuit « SV4 » (nommé « CAPSTAN PHASE SERVO ») récupère les signaux des bobines de positionnement des têtes vidéo en rotation nommés « 25PG COIL A » et « 25PG COIL B ».
A partir de ces signaux, l’électronique créé un signal impulsionnel à 25 Hz très précisément, appelé « DELAY’ED PG OUT » qui part ensuite dans le reste de l’électronique.

capstan_phase_servo_schema - TP-402.jpg

Le signal « DELAY’ED PG OUT » peut être vérifié du point de test TP-402.

Il doit être de 25 Hz précisément. Le mien était de 25,1 Hz.

Pas grand-chose de différence me dirait-on mais cela veut dire que la régulation de la vitesse du tambour vidéo ne fait pas bien avec la nouvelle courroie !

Le tambour vidéo est mise en rotation par le moteur via la courroie en TPU qui a été créé.
Derrière la poulie qui reçoit la courroie, il y a une grosse bobine. C’est un frein électromagnétique nommé « BRAKE COIL » (littéralement « bobine de frein »). Il est sans contact direct. Le freinage se fait par magnétisation.
Elle permet de faire vérifier très légèrement la vitesse de rotation du tambour vidéo en fonction du besoin.
20250424_214429.jpg
20250424_214436.jpg


L’espace qui reçoit la courroie est assez large, non pas pour accueillir une large courroie, mais pour que celle-ci puisse bouger.

20250424_210617.jpg

Le moteur ne varie pas sa vitesse.
L’espace pour la courroie dans la poulie a une forme arrondie faisant que le diamètre à parcourir est plus court sur les côtés qu’au milieu.
Avec un moteur à vitesse constante, la poulie du tambour vidéo tourne à son maximum lorsque la courroie est au bord à cause du plus petit diamètre et elle tourne à son minimum lorsque la courroie est au centre là où le diamètre de la poulie est le plus grand.
En appliquant un frein à l’axe de la poulie, la courroie se positionne naturellement dans l’espace de la poulie en fonction de la vitesse en cours.

En enregistrement, la source vidéo n’est pas forcément alignée avec le 50 Hz du secteur. Il faut donc que le magnétoscope puisse corriger sa vitesse à l’enregistrement pour que les têtes soient bien positionnées là où il faut et quand il faut pour enregistrer correctement le signal sur la bande.

Le circuit qui gère ça et qui gère le frein est le circuit « SV2 » (nommé « DRUM SERVO »).
Il reçoit le signal « DELAY’ED PG OUT ».
Si celui-ci est une fréquence supérieur à 25 Hz, le frein est activé.
Si celui-ci a une fréquence inférieur à 25 Hz, le frein est relâché.
Le frein est normalement toujours légèrement actif pour maintenir la régulation.

Donc avec 25,1 Hz le frein doit s’activer.

Après mesure de la tension appliquée au frein à l’oscilloscope, on voit que le frein se met à fond puis se relâche totalement puis refreine à fond.
Le comportement attendu est un freinage moyen constant.


Le frein n’arrive pas à freiner correctement. Trop de force semble être transmisse et est difficile à gérer.
Vu que la tension de ma courroie semblait bonne et que donc son diamètre aussi, j’ai joué avec un autre paramètre : la largeur.
J’avais repris la valeur de 8,3 mm de la courroie originale en caoutchouc.
Mais là, vu qu’on a une courroie en TPU et pas en caoutchouc, comme avec le diamètre pour la tension, la largeur de courroie peut avoir une influence et peut être revue.

J’ai réimprimé la même courroie avec une largeur de 4 mm au lieu de 8,3 mm.

Je l’ai installé et là, la régulation de la vitesse de rotation du tambour vidéo se faisait bien.


Après un essai d’enregistrement puis de lecture, tout était bon.

J’ai fait une relecture de la bande de calibration que j’avais faite avant, elle a également été relue sans problème.

Comment je suis arrivé à 4 mm au lieu de 8,3 mm ? C’est la première valeur que j’ai testé comme ça. Je me suis dit « Je divise par 2, on va voir ... » et ça a marché.

Informations techniques sur la nouvelle courroie :
- Type : Plate
- Matière : TPU (dureté Shore 82A)
- Longueur : 493,2 mm
- Diamètre : 157 mm
- Largeur : 4 mm
- Épaisseur : 0,8 mm

Fichier STL de la courroie : Sony AV-3670CE - Courroie tambour video Sony AV-3670 157mm 4mm 0.8mm.stl


Probablement à cause du fait qu’elle est moins large et qu’il y a moins de matière en frottement là où elle est retournée au milieu, elle est plus silencieuse que la première.



Bonus : Pour la curiosité, j’ai fait une vidéo de la courroie qui bouge sur la poulie au démarrage.
Au début, la vitesse doit augmenter donc la courroie va au milieu mais se déplace ensuite sur le côté quand la vitesse est la bonne et que le frein maintient cette vitesse :



Il reste la courroie du cabestan et celle du compteur qui sont encore d’origine mais fonctionnelles.
Quand je les remplacerai, je mettrai à jour cet article avec leurs informations pour les remplacer.




Un dernier problème est apparu pendant que j’étais en train de faire le tournage d’une vidéo (par mon smartphone) du magnétoscope : j'ai eu un problème d'image avec qu'une seule des deux trames qui semblait être lue.

C'est un problème que j'avais déjà eu mais que je pensais réglé avec la remise en état de l’électronique vu qu’il n’apparaissait plus.

Vu que ce problème d’une trame sur deux de lue était un mystère, je me suis dit que j’allais suivre là où vont les signaux des têtes vers le reste de l’électronique.

On part du tambour vidéo. Là rien ne semble anormal.
Les signaux des deux têtes vidéos sont véhiculés pour chaque têtes dans des fils rouges et blancs protégés par un blindage dans une gaine grise.

20250111_182318_1.jpg

Ces câbles rouges et blancs arrivent sur le circuit « V3 » (nommé « MODULATOR REC / PLAYBACK AMPLIFIER ») :

20250410_203850_2.jpg
modulator_rec_pb_amp_pcb_1.jpg


En regardant d’un peu plus près là où arrivent les câbles sur le circuit, j'en ai trouvé un dont la soudure ne tenait plus. Enfin … on dirait surtout qu’il n’y avait quasiment pas de soudure !
Vu le peu de soudure appliquée, il semblerait qu’elle a été mal faite dès lors de la fabrication de ce magnétoscope.

20250111_180918.jpg 20250111_180929.jpg

Il n’y avait vraiment pas beaucoup de soudure par rapport aux deux autres endroits où vont les trois autres fils.

20250111_181418.jpg

Je pense que même l’ancien propriétaire a dû avoir des soucis d’enregistrements foireux.

Un petit coup d’étain et le problème a disparu !

20250111_181835.jpg
 



Pour illustrer cet article et conserver une archive de la toute première bande que j’ai enregistré en 2021 que j’ai conservé, visible au début de cet article, avec le chat dans la valise de la caméra juste à côté du magnétoscope en train d’enregistrer, j’ai voulu la numériser.

20210501_003226.jpg
20210110_012030.jpg


Sur cette bande, j’avais aussi enregistré le générique de la première saison de la série « Dr Who » pour tester l’enregistrement depuis une source propre.

Quand j’ai voulu la lire pour la numériser, un gros problème est apparu : le moteur du cabestan s’est mis à aller très vite.


Après analyse, cela est dû au signal de contrôle qui n’a pas été enregistré sur la bande à cause du switch multi-contacts qui a été nettoyé et rendu à nouveau opérationnel par la suite.

Alors pourquoi maintenant le moteur du cabestan va à fond ? Peut-être parce que toute l’électronique a été remise en état et que c’est le comportement normal maintenant lorsque le magnétoscope ne trouve pas de signal de contrôle. Ou alors il y a eu un signal de contrôle enregistré mais il avait une fréquence bien plus faible que ce qui est normalement attendu faisant croire au magnétoscope que la bande défile trop lentement.

En attendant, cette archive n’est pas numérisable à la bonne vitesse en l’état.
Sans signal de contrôle correct pour fixer le moteur à une certaine vitesse, ça ne sera pas possible ...

Hormis si on tente de gérer manuellement la vitesse du moteur du cabestan !
Pour cela, j’ai dessoudé l’alimentation du moteur du cabestan et je l’ai reliée à une alimentation de laboratoire avec une tension de sortie réglable.

capstan_servo_speed_pcb - Modif alim via alim de labo.jpg
20250410_202601_1.jpg
20250410_201619.jpg


Et une numérisation a pu être faite !
Une tension d’environ 7 V permet d’être pas loin de la bonne vrai vitesse.
Ce n’est pas très stable, on voit des traits à l’image qui sont le signe que la vitesse de défilement de la bande n’est pas parfaite mais c’est plus regardable:


J’ai pu faire une archive de ce premier enregistrement avec le chat :

20250410_201521.jpg



chat_premier_enregistrement.jpg
img_capture_video_14.jpg

Certes, l'image est sombre mais l'archive est là. :)

En soit, mon problème de bande avec le signal de contrôle manquant ou incorrect est très particulier mais je me suis dit que ça serait utile de le rajouter ici car ça peut éventuellement aider d’autres personnes avec des bandes mal enregistrées.




Le récit de l’aventure de la remise en état de ce magnétoscope est terminé !

Durant ces 4 années de bricolages, le chat était là pour tout contrôler :

20201204_223643.jpg 20201204_224631.jpg
20201204_225828.jpg 20240126_142420.jpg
20240128_162534.jpg 20240210_163200.jpg

Ajouter un commentaire

Nom/Pseudo :

Email (optionnel) :

Site web (optionnel) :

Commentaire :

Vérification: