Il y a quelques temps, j’ai remis en état mécanique mon baladeur cassette Sony WM-DDII de 1984 dont le mécanisme avait des difficultés à fonctionner.
Après ça, il marchait très bien et l’électronique était même encore en très bon état au moment où j’écris ces lignes.


Vu qu’il remarche donc désormais bien, j’aimerais bien le prendre avec moi en déplacement et l’utiliser.
Mais je n’ai pas envie d’abîmer sa coque en métal ni de rajouter d’autres rayures sur la vitre.


Je me suis dit qu’une protection avec des trous pour les boutons et les connecteurs, réalisée en impression 3D en TPU, pourrait être bien.


J’ai alors conçu une coque en deux parties avec une protection inférieure où il y aura tous les boutons et connecteurs et une protection supérieure pour le rabat avec une vitre et qui accueille la cassette :


Fichiers STL :
- Protection inférieure : Protection WM-DDII - Piece inférieure.stl
Il y a des encoches qui serviront à maintenir la protection en place sur l’appareil.

A l’emplacement de la fenêtre, du côté intérieur de la protection supérieure, j’ai fait une découpe pour pouvoir coller un film plastique pour protéger la vitre de l’appareil

Les pièces sont à imprimer dans cette position :

Lors du paramétrage de l’impression 3D, il faut penser à activer l’option pour avoir des supports partout (paramètre « Support » à « Everywhere » dans Cura).
Si non, les emplacements pour les boutons, les connecteurs et les encoches ne vont pas s’imprimer correctement.

Il faut mettre la valeur d’angle de surplomb des supports (« Support overhang angle » dans Cura) à minimum 46°.
Si non, il va avoir des supports mis en place dans des endroits non désirés qui seront éventuellement assez difficiles en à enlever ensuite.

Supports visibles en bleu cyan :

Pas de supports :

Exemple d’une impression où j’ai oublié de remettre la valeur d’angle et où des supports ont été ajoutés :


Exemple d’impression avec la bonne valeur d’angle qui ne donne aucun support :


Ces coques sont à imprimer en TPU.
Cette matière utilisée a un Shore (indice de dureté) de 92A qui est le plus courant. Il n’y a pas besoin d’utiliser un TPU avec un Shore plus bas (ce qui veut dire plus mou).

Une fois sorti de l’imprimante, voici ce que ça donne :

Lors de l’impression, imprimer sur une surface texturée ou parfaitement plate peut donner un rendu final très différent comme ici avec l’utilisation du côté texturé et du côté plat (sans texture) de mon plateau d’impression :


Personnellement, je préfère l’impression sur la surface texturée. C’est plus joli à l’œil et au touché.
Pour l’autre, je trouve qu’elle a un aspect vraiment très plastique.
Après chacun ses goûts. :)
Sur la protection supérieure, il y a donc un emplacement prévu pour recevoir un film plastique qui protégera la vitre.
Cet ajout d’un film plastique n’est pas obligatoire mais c’est quand même mieux de l’avoir pour ne pas rayer la vitre.

Pour le film plastique, j’ai sacrifié une pochette pour vinyle de 7’’ (souvent les 45T) en polypropylène de 100 µm d’épaisseur.
C’était assez épais, le polypropylène est assez transparent et un peu brillant.

Dans un premier temps, après découpé la traille de film plastique qu’il me fait, j’ai essayé de le coller avec de la colle cyanoacrylate.
Mais au bout de quelques heures, en plus de faire des traces, la colle n’avait pas pris et le film se détachait en appuyant dessus.

Puis je me suis rappelé d’un moyen de coller des éléments sans colle que j’avais utilisé avec mes VHS en impression 3D : faire fondre le plastique et une partie d’une pièce en impression 3D avec un fer à souder !

J’ai donc redécoupé un bout de film plastique à la bonne taille et j’ai utilisé mon fer à souder pour « coller » le film à la pièce en TPU.
Ce n’est pas très joli comme collage mais ça a marché ! L’aspect extérieur est propre et ce qu’il y a côté intérieur de la protection ne se verra pas.


On peut maintenant monter les protections sur le baladeur.
Il est possible de commencer par n’importe quelle protection, celle supérieure ou celle inférieure.
J’ai commencé ici par la protection inférieure.




Et le montage est terminé !


Voilà, c’était le petit projet de quelques jours dont je suis bien content du résultat !

Il y a un seul défaut à noter : vu que les protections font 2mm d’épaisseur, ça épaissit du coup l’ensemble qui est assez épais comparé à un smartphone mais le tout rentre encore sans problème dans une poche de chemise ou de pantalon.